COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA FEDERATION DES VERTS D’AFRIQUE SUR L’ESCLAVAGISME EN LIBYE | African Green Federation
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COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA FEDERATION DES VERTS D’AFRIQUE SUR L’ESCLAVAGISME EN LIBYE

C’est avec une grande stupéfaction et une profonde indignation que les responsables de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA), ont vu à travers les médias, des images choquantes et insoutenables des actes d’esclavagisme en Libye. Ces images mettent en exergue  une vente aux enchères de ressortissants africains originaires des pays membres de la CEDEAO vendus comme du bétail par des nationaux Libyens. Un trafic d’être humain, ignoble et digne d’une époque révolue. Qualifiés de crime contre l’humanité, ces actes  sont passibles de la Cour Pénale Internationale (CPI). Les auteurs, co-auteurs et complices doivent y répondre devant celle-ci.

 

-        Considérant que ces crimes ont été rendus possibles voire aggravés par la situation d’insécurité quasi permanente et hautement dangereuse qui prévaut actuellement en Libye et qui résulte en grande partie des conséquences des politiques anti-immigrations de l’Europe ;

-        Considérant la responsabilité historique des pays membres  de l’OTAN pour leur intervention directe en Libye avec pour objectif le renversement du régime de Kadhafi ;

-        Considérant la démission voire la complicité des Présidents et Chefs d’Etat des pays de la CEDEAO dont les ressortissants en sont victimes ;

-        Considérant que l’esclavage est un crime odieux contre l’humanité.

 

La Fédération des Verts d’Afrique (FeVA), demande instamment à :

 

-        1. L’Union Africaine de prendre des mesures énergiques à l’endroit du gouvernement  Libyen pour l’amener à rechercher les auteurs, co-auteurs et complices  de ces crimes afin de  les déférer devant la CPI ;

-        2. La Libye de libérer immédiatement tous les prisonniers ressortissants des pays de la CEDEAO ;

-        3. Aux  pays membres de l’union Européenne de revoir leurs politiques anti-immigrations dans le respect des principes fondamentaux des droits de l’homme souvent mis en avant dans leurs relations diplomatiques ;

-        4. Aux dirigeants des pays de la CEDEAO de se ressaisir non seulement pour défendre et garantir tous les droits des ressortissants des pays membres  à la fois dans l’espace CEDEAO  qu’en dehors, et de créer les conditions favorables  au développement et à l’épanouissement de la jeunesse, dans leurs pays respectifs;

-        5. La Société civile et tous les défenseurs des droits de l’homme de rester vigilants  et mobilisés pour dénoncer les abus, violations et toutes les atteintes aux droits de l’homme dans la région.

 

Fait à Kigali, le 24 Novembre 2017

 

Pour la FeVA         

Dr.Frank Habineza

Président